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ASSOCIATION LOI 1901 - Parution J.O. 06/07/2002
22 bis, rue de la Meignanne 49100 Angers Tél : 02 41 20 14 83 - Email: antennes-dangers@wanadoo.fr

Pour préserver la confidentialité des témoignages, ces derniers seront présentés de manière anonyme.
Chaque témoignage est le compte rendu d'une rencontre avec l'association.


M. X… vit à proximité d'Angers, il est en pré-retraite forcée. Il a travaillé de 1996 à 2002 pour une entreprise de téléphonie et il a aujourd'hui un cancer de la prostate.

Pouvez-vous nous décrire votre travail ?

" Je m'occupais des liaisons entre les antennes-relais de téléphonie mobile. Nous sommes une centaine sur le territoire français à avoir un poste similaire.

Il faut savoir que le transport des communications des portables se fait par câblage et depuis peu par voie hertzienne. C'est-à-dire qu'une antenne-relais ne saurait se suffire à elle même, les communications sont émises et reçues par l'antenne qui est reliée par câble à France Telecom. Tout opérateur se sert des câbles mis en place par France Telecom.

Mon rôle était donc de faire l'installation de ces câbles. Je raccordais les antennes au réseau, et j'intervenais aussi quand un câble était endommagé. "

Etiez-vous régulièrement exposés aux champs-électromagnétiques ?

" Oui, constamment.

J'ai subi deux types d'expositions.

D'abord, j'étais obligé de porter mon portable à la ceinture, car nous étions très souvent contactés pour des urgences : réparer des lignes endommagées.

Et j'ai aussi régulièrement travaillé sous ou à proximité des antennes-relais. Normalement un numéro de téléphone doit obligatoirement être inscrit sur l'armoire technique de l'antenne. On appel ce numéro et on demande au technicien d'éteindre l'antenne pendant notre intervention. Seulement cette obligation n'est jamais respectée, aucun numéro n'apparaît. Ainsi chaque intervention se fait avec les antennes-relais en fonctionnement. "

Est-ce que la médecine du travail vous a prévenu, vous et vos collègues des risques liés à l'exposition aux champs électromagnétiques ?

" Tous les ans je voyais mon médecin du travail, il ne m'a jamais informé des dangers éventuels.

Par contre, quand j'ai commencé à avoir des symptômes que je ne m'expliquais pas, je lui en est parlé. J'ai émis des doutes sur la relation éventuelle entre ma maladie et mon travail.

Car à partir de 1998, mon taux de testostérone a subi une chute libre. "

Quelle fût la réaction de ce médecin ?

" Oh, elle a souri. En fait, ce médecin du travail n'a jamais accordé de crédit à mes interrogations. "

Quel est le premier symptôme que vous avez ressenti ?

" Le premier phénomène qui m'a alerté fût une perte de mémoire. Je n'avais plus aucun souvenir de ce que j'avais fait de ma journée."

A quelle date vous a-t-on diagnostiqué votre cancer de la prostate ?

" En 2002, après de nombreux examens médicaux. Mon taux de PSA était de 7,78 alors que normalement il doit être inférieur à 4. On m'a décelé aussi des cellules mutées et des cellules mortes au niveau de la prostate. "

Quels sont vos buts aujourd'hui ?

" Je souhaite simplement que ma maladie soit reconnue comme maladie professionnelle. Je ne veux pas que ce soit la sécurité sociale qui prenne en charge mon suivi médical et ses coûts, alors que c'est mon entreprise qui est responsable. "